L’écho du web : Zahia Ziouani, la passion contre le déterminisme social​

Que fait-on quand on est une femme, issue d’un milieu modeste, fille de parents étrangers et qu’on a un talent naturel pour l’un des milieux les plus élitistes au monde ?

Et quand ce même milieu n’a absolument pas prévu de place pour vous ?
Voire, qu’il s’échine à fermer ses portes à double tour pour que vous ne rentriez surtout pas dedans ?

On a deux  choix :

1 – Abandonner avant même d’avoir essayer. Ne même pas en rêver.
2 – Défoncer ces portes fermées et créer soi-même sa place.

La première cheffe d’orchestre d’origine algérienne en France, Zahia Ziouani n’a pas hésité.
Elle a fait le second choix. C’était une question de survie.
Elle a créé son propre chemin. Elle s’est même taillée une place SUR MESURE.

On te ferme la porte ? Tu passes par la fenêtre


Nous avions envie de vous parler de cette femme que nous admirons chez Speech ECHO. C’est la femme à suivre ce mois de mai sur le web. Chaque mois on te parlera d’un ou plusieurs profils de femme qui nous ont interpellé sur le web et les réseaux sociaux. L’écho c’est le message, la symbolique ou le conseil qui émane de ces profils.

Si tu ne l’as pas encore fait, nous t’invitons donc à taper dans ton moteur de recherche : Zahia Ziouani. 

Pourquoi ce conseil ? Nous l’avons découvert il y a quelques années. Récemment nous avons pu découvrir l’ensemble de son parcours dans son parcours, à travers le film « Divertimento » qui retrace son histoire ainsi que celui de sa soeur jumelle Fettouma Ziouani, violoncelliste professionnelle de talent.

Rien ne prédestinait ces deux soeurs nées à Pantin à intégrer le monde de la musique classique. Rien.
Pourtant elles sont devenues des références du monde classique en France.

Créer ses propres règles du jeu


Nous refusons de faire le bon vieux discours du « quand on veut, on peut ».
Mais nous vous invitions à vous décortiquer et à comprendre le parcours de cette femme qui fait désormais partie de la très short list de 62 femmes cheffes d’orchestres dans le monde.
Chef.fe d’orchestre est l’un des métiers les plus difficiles à intégrer au monde.

Ce que nous retenons de son parcours, ce n’est pas seulement sa prouesse.
Mais surtout la capacité qu’elle a eu de toujours croire en elle et en sa passion.
Sa créativité dans la musique mais aussi dans sa manière de vouloir la transmettre.

Parce que Zahia a cravaché, bossé dur.
Elle a suivi les règles du jeu quand il le fallait et qu’elle n’avait pas le choix. 

Mais qu’importe. Celui lui a permis de comprendre qu’il fallait surtout créer son propre jeu.

C’est ce qu’elle a fait en créant son orchestre Divertimento en Seine-Saint-Denis. Une première dans le 93.

Elle est non seulement aller chercher cet art inexistant dans sa ville de naissance et elle l’a ramené coûte que coûte dans le 93. Pas questions de priver les jeunes de Seine-Saint-Denis de la magie du classique. 

Que dire de plus ?

Merci à Zahia Ziouani d’avoir mené une telle aventure.
D’être devenue un role model auprès de nombreuses femmes qui ont peu de personnes à qui s’identifier.

La voir faire l’impossible, par question de désir, de principes, de valeurs et de fierté, est un moteur pour de nombreuses femmes.
La voir réinventer un art intouchable nous laisse croire que ce qui n’existe pas peut être créé.


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