Les femmes osent moins se lancer dans l’entrepreneuriat​

Pourquoi l’entrepreneuriat se conjugue-t-il davantage masculin et encore trop peu au féminin ?

« Dans un monde en perpétuel mouvement, rien ne bouge pour les femmes entrepreneures. Ou du moins, pas assez vite… », écrit la marque Veuve-Cliquot dans son baromètre international de l’entrepreneuriat féminin.

En étudiant ce qui anime les entrepreneurs hommes et femmes de 25 pays, Veuve-Cliquot a pu palper l’état d’esprit des entrepreneures ou celles en devenir, « les wantrepreneurs ».

Les analyses que dévoile la marque de champagne laisse entrevoir une évolution de l’entreprenariat trop peu ambitieuse par rapport au potentiel des femmes qui souhaitent entreprendre.

%
C’est la part des femmes dans le panel interrogé pour le baromètre de l’entrepreneuriat au féminin qui estiment qu’il est plus difficile pour elles d’entreprendre.

Ce que l’on ressent lorsque l’on parcourt ce baromètre, c’est une forme d’appréhension à entreprendre. C’est même le frein majeur chez les femmes. Et pour cause, les femmes ont beaucoup plus d’obstacles à affronter lorsqu’elles entreprennent que les hommes.

L’entrepreneuriat coincé dans les stéréotypes de genre

Il est tout d’abord important d’évoquer les stéréotypes de genre qui jouent un rôle significatif dans la réticence des femmes à s’engager dans l’entrepreneuriat.

La société a longtemps associé le leadership et la prise de risques à des traits masculins, créant ainsi des barrières psychologiques pour les femmes qui souhaitent créer et diriger leur propre entreprise.

La réussite est davantage incarnée par les hommes dans les discours publics. Ils sont davantage représentés, interviewés ou présentés comme des modèles à suivre. Les femmes sont plus rares à servir de modèle à suivre. Lorsque l’on parle de succès féminin dans l’espace publics-médiatique, on l’évoque encore comme quelque chose d’exceptionnel.

Or cette croyance est également admise par les femmes qui entreprennent ou l’envisagent.

La preuve à travers ce chiffre :

%
Des femmes interrogées en France pour ce baromètre de l’entrepreneuriat féminin estiment que pour réussir elles doivent agir comme des hommes.

Les femmes ont davantage de mal à s’attribuer la possibilité d’une ou plusieurs réussites. En conservant cet état d’esprit, elles ont moins de chances de prendre confiance et donc de convaincre, car elles n’oseront tout simplement pas.

A l’inverse, les études de l’entrepreneuriat féminin révèlent qu’elles s’octroient volontiers la possibilité d’un l’échec. Cette peur est d’ailleurs un frein majeur pour de nombreuses entrepreneures potentielles.

Les attentes sociales élevées à l’égard des femmes entretiennent cette peur de l’échec. La crainte d’être jugées plus sévèrement si leur projet ne réussit pas peuvent dissuader les femmes de franchir le pas, même si la prise de risques est inhérente à l’entrepreneuriat.

Les inégalités d’accès au financement

L’accès au financement demeure un défi majeur pour les femmes entrepreneurs.

Les études montrent que les femmes rencontrent plus de difficultés à obtenir des financements que leurs homologues masculins, malgré des projets tout aussi prometteurs. Cette inégalité économique entrave la concrétisation de nombreuses idées innovantes portées par des femmes.

D’après une étude de l’ADIE, l’association qui promeut un entrepreneuriat diversifié, menée en 2022, le problème de financement est le frein numéro 1 chez les femmes entrepreneurs.

%
Des femmes interrogées par l’ADIE estiment que le financement de leur projet est le premier obstacle à leur réussite.

Et les modèles féminins dans l’entrepreneuriat ?

L’absence de modèles féminins dans le monde entrepreneurial peut également être un obstacle. Les femmes ont besoin de figures inspirantes qui ont réussi dans le monde des affaires, afin de briser les stéréotypes et de démontrer que l’entrepreneuriat est un domaine ouvert à tous et toutes.

D’ailleurs, si l’on reprend les données du baromètre de l’entrepreneuriat féminin, on se rend compte que le besoin de « role model », soit des modèles de femmes qui entreprennent, est important pour les femmes qui se lancent dans ce type d’aventure.

Famille, maison, occupations : la charge mentale de trop

Autre point noir, la charge mentale supportée par les femmes à travers leur rôle familial. Les femmes qui doivent gérer leur famille et une entreprise ont souvent davantage de responsabilités que les hommes, qui, de leur côté pourront se concentrer pleinement sur leur projet entrepreneurial.

Cette charge mentale fait clairement partie des freins à l’entrepreneuriat féminin. Concilier vie professionnelle et vie personnelle reste un défi, et les structures de soutien adéquates sont nécessaires pour permettre aux femmes de réussir dans les deux domaines.

Comment encourager l’entrepreneuriat féminin ?

Des initiatives visant à encourager l’entrepreneuriat féminin émergent à travers le monde. Des programmes de mentorat, des réseaux d’entraide et des plateformes de financement spécifiquement dédiées aux femmes entrepreneurs contribuent à créer un environnement plus propice à la création d’entreprises par des femmes.

L’ADIE en France est très active pour promouvoir l’entrepreneuriat féminin. La BPI France tend de plus en plus à soutenir les femmes qui souhaitent entreprendre avec notamment un élargissement des campagnes de financement aux profils féminins.

Éduquer sur les opportunités entrepreneuriales, offrir des formations et sensibiliser à l’égalité des chances dans l’entrepreneuriat sont des leviers essentiels pour encourager les femmes à se lancer. L’élimination des stéréotypes de genre dès le plus jeune âge contribue à créer une génération future d’entrepreneures confiantes.

Mettre en place des outils pour débloquer le potentiel des femmes entrepreneures

Bien que les femmes prennent de plus en plus place dans le monde de l’entrepreneuriat, elles osent moins se lancer que leurs homologues masculins. Il n’est pas donc pas question de mieux ou moins bien réussir que les hommes mais plutôt de ne pas essayer ce type d’aventure.

En éliminant les obstacles liés aux stéréotypes, à l’accès au financement et à la charge mentale, et en encourageant l’éducation et la sensibilisation, la société peut favoriser un changement nécessaire. L’entrepreneuriat gagnera à devenir un terrain de jeu égalitaire, où les idées et les compétences priment sur le genre, pour le bénéfice de tous.

C’est d’ailleurs l’une des missions principales de SPEECH ECHO, donner des clés d’action et de renforcement de confiance en soi aux femmes entrepreneures. Nous avons fait le choix de développer des outils qui contournent et neutralisent les inégalités de genre. Afin de rendre l’entrepreneuriat plus diversifié le réseau de SPEECH ECHO, scrute les tendances des mouvements professionnels au féminin et développe tous les mois des leviers pour mieux se lancer dans l’entrepreneuriat et mieux valoriser la création qui en découle. Notre réseau composé de talents féminins concocte des outils pour trouver sa voie professionnelle, la créer et la valoriser à travers un storytelling puissant et authentique.

Pour en savoir plus rendez vous sur https://speech-echo.com

Retour en haut
Consentement à l'utilisation de Cookies selon le RGPD avec Real Cookie Banner